un défi au bénéfice des femmes

un défi au bénéfice des femmes

Depuis 2011, l’ONG C-For-C se lance dans ce grand défi de créer un monde meilleur pour les femmes et les enfants. On met en place des programmes et des projets, qui deviennent notre vie quotidienne, notre mission, notre raison de vivre en tant qu’organisation non-gouvernementale. Les femmes bénéficiaires se bousculent dans nos portes et nous côtoient. Nos animateurs et formateurs deviennent des conseillers, des personnes de confiances voire même des proches. Elles se confient. On a tendance à croire que la confidence devient naturelle quand on fait un travail social. Mais ce n’est pas toujours le cas. En effet, nous, en tant que travailleurs sociaux, nous faisons l’effort de bien nous comporter le plus professionnellement possible pour que  nos bénéficiaires ressentent cette sécurité. Nous remarquons très vite que nos locaux deviennent des lieux d’inspiration pour nos bénéficiaires et deviennent aussi un endroit loin des violences quotidiennes. Avec nos bénéficiaires, nous créons des programmes qui leur permettent de découvrir la pérennité dans leurs activités génératrices de revenus. Nos rêves c’est qu’elles ne soient pas un fardeau pour la société mais qu’elles soient la solution. Toujours est-il qu’il y a un grand barrage sur notre route. Un phénomène qui nous empêche d’avancer avec elles vers cette autonomisation, ce n’est rien d’autre que la violence conjugale. On a mis quelques années à comprendre et à vraiment le découvrir car elles sont discrètes quand il s’agit de parler du couple. Elles sont emprisonnés par cette traditionnelle loi du silence, qui arrange la vie de la société, car le fameux phénomène n’est pas discuté au grand jour ; mais n’arrange pas la femme ! Des outils de gestions de fonds, des outils de gestion de temps, des cours et des théories sur le marketing, le réseau de vente… malgré leur niveau d’études très bas, elles arrivent à tout comprendre et à tout mettre en pratique… toutefois, leur vie ne s’améliore pas ! Elles n’ont pas le contrôle, même si elles sont compétentes après tous ces plats de renforcement, à cause du phénomène ! Triste ! 

2016, on a décidé d’attaquer le problème, oui, on a décidé d’appeler le phénomène problème pour que la société puisse ainsi le voir réellement. On a mis sur la table de discussion, cette loi du silence, accepté de tous. Le phénomène de la violence conjugale ! Pour être plus précis, le phénomène de l’homme qui est violent envers la femme dans le cocon de la relation intime. Plus précisément, on a mené des études, des activités etc se tournant un peu plus sur l’homme, en le mettant au centre de nos actions, pour qu’ils puissent voir l’étendu du phénomène, et être conscient qu’ils sont un facteur déterminant dans le développement de la vie en société, en commençant par le développement de la famille. 

La société reste bouche bée devant cette action de lutte contre le grand phénomène de la violence conjugale, et cette audace de s’attaquer aux hommes. 

Comment ne pas réagir quand on croise une statistique lourde comment 65% des femmes de la capitale de Madagascar ont déjà subi une violence par son conjoint ! Comment ne pas faire des actions tournées vers les hommes quand on a l’évidence qu’une femme sur cinq à Madagascar est victime de violence par leur conjoint ! Si un homme sur cinq est violent envers sa conjointe, ne serait-il pas plus judicieux pour nous société civile de considérer cela comme preuve que les actions envers les hommes pour stopper la violence envers les femmes est la stratégie gagnante ? 

C’est de ces constats qu’est partie l’élan de C-for-C.

Le chemin de s’arrête pas là, il ne fait que commencer !

No comments.